Le pétrole est abiotique !

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On lit sur la plupart des sites internet gouvernementaux et éducatifs que le pétrole, résidu de plancton, de plantes et d’autres organismes en décomposition a été formé dans la terre, sur des milliers d’années.  Cette théorie de la formation du pétrole n’est qu’une théorie. Il y’a, en contrepartie, une théorie qui s’appuie sur des preuves substantielles.

GÉOLOGIE DU PÉTROLE

D’où vient le pétrole ?

Lorsqu’une plante ou un animal meurt, seule une petite partie est enterrée. La biosphère recycle tout et les plus grands recycleurs de la nature sont les insectes, les micro-organismes, les champignons et les bactéries.

Est-ce que des organismes morts ont été enfoui dans la terre en si grande quantité qu’on peut en crée des billions de barils de pétrole ? Selon la théorie biotique, cette matière organique devrait être soumise en plus aux paramètres de la fenêtre d’huile avant d’être transformée en pétrole. Cette  »oil window » se réfère à un ensemble de conditions qui comprend l’enfouissement entre 1,6 et 4,2 km pour atteindre la parfaite température (60 à 150 °C) permettant la formation de pétrole.

La théorie abiotique affirme que le pétrole pourrait être un matériau primordial, provenant des profondeurs de la terre et en jouant les percolateurs à travers les fissures. Le pétrole pourrait être issu d’une transformation indépendante, par processus chimique, tout comme pour la production du méthane retrouvé sur les astéroïdes.

Découvrir du pétrole en se basant sur la théorie abiotique 

Thomas Gold de l’université Cornell était un ardent défenseur de la théorie abiotique. Il avait conseillé une équipe de forage suédoise à la fin des années 80 et au début des années 90. Le site de forage, du nom de Siljan Ring (lac Siljan), aurait été perçu comme peu prometteur par des prospecteurs partisans pourtant de la théorie biotique.

Le lac Siljan n’était pas riche en sédiments, le peu s’y trouvant, se situait à une profondeur de moins de 300 mètres, tandis que le forage était fait à une profondeur de 5 à 7 kilomètres. Malgré le fait que le forage n’ait pas découvert de puits pétroliers de dimensions conséquentes, plus de 80 barils de pétrole en ont été extraits, ce qui fut assez pour que les scientifiques s’intéressent à l’affaire.

Certains ont dit que le pétrole suintait de la roche sédimentaire de cette région

Champs pétrolifères en Ukraine

Le professeur Vladilen A. Krayushkin, président du département de l’exploration pétrolifère de l’Académie ukrainienne des sciences, est cité dans un article de 1996 rédigé par le Dr J. F. Kenney et intitulé  »Special Edition on The Future of Petroleum ».

Krakushkin mentionnait que les onze champs de pétrole et d’hydrocarbures importants ont été découverts dans une région qui avait été décrite, il y a quarante ans, comme n’ayant aucun potentiel pour la production de pétrole. L’exploration de ces champs s’est entièrement déroulée sur la base de la perspective fournie par la théorie des origines pétrolières abiotiques abyssales. 

Le forage qui a mené à ces découvertes a été volontairement poussé plus profondément à l’intérieur du socle cristallin. Ces réserves s’élèvent à au moins 8200 millions de tonnes métriques (plus de 57 milliards de barils) de pétrole récupérable et 100 milliards de mètres cubes de gaz récupérable et sont comparables à ceux du versant nord de l’Alaska.

L’île Eugène

Sur l’île Eugène, en 1995, les champs pétroliers semblaient, étrangement, se remplir à nouveau après avoir été vidés. La découverte de la Dre Jean K. Whelan, membre d’un programme d’un département d’exploration énergétique américain, semblait appuyer la théorie abiotique. Elle a découvert que le pétrole provenait fort probablement de grandes profondeurs, tel que suggéré par les tenants de la théorie abiotique :

Un article publié à cette époque dans le New York Times expliquait que Whelan avait trouvé des indices présentant des différences de composition du pétrole sur des périodes de temps variées alors qu’il se répand du plus profond au plus superficiel. En mesurant les propriétés de dégradation à travers les changements chimiques du pétrole résultant de l’action d’une bactérie pétrolivore, elle en a déduit que le pétrole se produit très rapidement des grandes profondeurs jusque dans des réservoirs situés près de la surface. 
Whelan soutenait la théorie de Gold à propos des microbes pétrolivores. Gold attirait l’attention sur le fait que la présence d’une matière biologique dans le pétrole peut être explicable par la présence de microbes qui se nourriraient du pétrole à des grandes profondeurs.

Whelan, comme Gold, a fait face au scepticisme. Un des arguments majeurs s’opposant à la théorie abiotique est que le pétrole migre avec l’eau dans le sol, expliquant la présence de celui-ci dans des endroits inattendus, des endroits dépourvus de roche sédimentaire. C’est aussi la façon dont certains sceptiques expliquent l’étrange uniformité de découvertes de pétrole à l’intérieur de formations rocheuses d’âges variés. Il provient de la même source minérale et percole vers d’autres endroits, disent-ils.

Du pétrole en Bretagne ?

Au cours de l’hiver 1915/1916, au village de la Huguonnais, une nappe d’eau jaillie du sol, et se forma en pleine milieu d’une cuisine d’une maison. A la surface de l’eau, on remarqua une épaisse couche d’une huile à odeur pétrolifère. Un prélèvement de la couche d’huile fût opéré et ce liquide, mis dans des lampes, brûla avec un léger crépitement, tout en carbonisant la mèche au fur et à mesure. On en déduisit qu’il s’agissait de pétrole à l’état brut.

Dans le village de Saint-Joseph du Frétais, Mlle Rolland, une institutrice sans aucune connaissance géologique, fit creuser alors une dizaine de petits puits peu profonds qui, au cours de l’année 1916, puis en particulier pendant l’hiver 1916/1917, se remplirent maintes fois d’eau à la surface de laquelle se formait toujours une couche d’huile à odeur pétrolifère. Elle a fait faire un sondage en novembre 1922, qui a atteint la profondeur de 108 mètres le 31 décembre 1923.

L’Ouest-Eclair du 6 juillet 1920 consacra un article aux territoires français qui pouvait receler des gisements de pétrole.
 »Des suintements d’huile minérale furent constatés à la Hyonnais », nota l’auteur de l’article, faisant référence au hameau de Guémené-Penfao. Un mois après, l’ancien garde des Sceaux Louis Nail fit forer un puits de 20 mètres de profondeur à Saint-Joseph du Frétais sous la direction d’un géologue, M. de Camas. A dix mètres de profondeur, le forage trouva une couche de roche dégageant une odeur pétrolifère très caractérisée. A partir de là le sénateur Alfred Mathurin Brard et le commissaire général aux essences et aux pétroles Laurent Eynac s’intéressent à l’exploitation du pétrole de Guémené. Le commissariat général aux essences envisageait même des recherches dès 1921 mais avait du abandonner faute de crédits.

En août 1922, le géologue Henri Otlet, rend un long rapport où il estime qu’à Guémené-Penfao, l’existence du pétrole ne peut faire de doutes, à cause des divers suintements signalés dans toute la région de Frangeuil, à la Hignonnais, à la Vieille-Cour et toujours dans la direction de Guémené-Angers.
La nature des terrains lui semble aussi propice par les marnes bariolées de toutes couleurs. Ces marnes sont les unes perméables, les autres imperméables. C’est entre deux couches imperméables que se trouve le pétrole. Plus loin, il affirme que le pétrole recueilli à Guémené est de très bonne qualité, puisque employé sans manipulation dans les lampes, il éclaire parfaitement ; c’est un pétrole jaunâtre et léger, du genre des pétroles italiens.

Il liste aussi d’autres anomalies dont l’odeur de sulfure que dégage de temps à autre le lac du Murin, un lac marécageux situé à Massérac, l’engloutissement par le passé du village de Coigniez par le fait de tassements dans des terrains gypso-salins, des sels qui constitueraient une indication de la zone pétrolifère dans les eaux minérales de Redon, un filon de quartz à Massérac qui dégage au marteau une odeur fétide indiquant le voisinage d’éléments pétrolifères, et enfin la fontaine du Feu dans le village de Marsac dont on dit qu’autrefois, cette fontaine avait émis des gaz qui s’enflammaient. Ceci confirmerait la zone de formation : les gaz seraient venus par des fissures aujourd’hui obstruées.
Les terrains traversés sont constitués d‘argile, de grès, de schistes et de quartz, nous informe le rapport. D’après les explorateurs, il a été perçu vers 95 mètres une odeur nettement caractérisée de pétrole, et les schistes tendres traversés entre 103 et 108 mètres, auraient dégagé une odeur fétide en laissant échapper de nombreuses bulles de gaz. A une certaine profondeur, les foreurs ont recours à l’explosif pour dégager un outil. La décharge provoqua une explosion avec dégagement de gaz qui s’enflamma à l’orifice du trou de sonde et qui brûla pendant 20 minutes.

En 1924 les sondages continuèrent au village du Bécot, près de la route de Conquereuil, atteignant 45 mètres de profondeur, puis à la Taupinière pour le porter à 121 mètres de profondeur. De 1925 à 1927 un troisième sondage est fait au Vivier-Noir et progressivement porté à une profondeur de 110 mètres 50 en janvier 1927. En mai 1927, un nouveau puits, de 11 mètres seulement, a été creusé la Hyonnais. Entre-temps, un procès éclata entre les prospecteurs et les sondeurs, et l’affaire en resta là.

Une éruption de pétrole à Cébazat dans le massif central

Le 29 octobre 2012, des travaux de voiries destinés à l’aménagement de la ZAC des Trois Fées rompent, de manière fortuite, la tête d’un ancien forage qui se trouvait là et qui avait été oublié ou/et que l’on croyait parfaitement bouché. De cet ancien forage a commencé à s’échapper un pétrole très visqueux, intermédiaire entre un pétrole et un bitume, à raison de 3 à 5 m3 par jour. Des digues en terre, puis un petit bassin de rétention ont été rapidement creusés, bassin qu’il a fallu agrandir à la hâte courant novembre 2012. Un vrai bassin a été creusé et relié au point de sortie par un fossé. Bassin et fossé ont été étanchéifiés par une bâche imperméable aux hydrocarbures. Quand le bassin définitif est plein, une entreprise vient le vider partiellement.

À la fin du mois de janvier 2013, une tête de forage avec deux vannes a été fixée sur le tubage de l’ancien puits qui a pu être dégagé, et l’hémorragie de pétrole a pu être stoppée. L’ancien forage responsable de cette sortie de pétrole avait été creusé en 1981, essentiellement pour des recherches géothermiques, mais aussi pétrolières. Ce forage de 1981 avait atteint 1580 m de profondeur. On avait trouvé de l’eau chaude (85°C), mais avec un débit trop faible pour être exploitée à cause de la faible perméabilité des sables argileux la contenant. Vers 800 m de profondeur, le forage avait traversé des lentilles de grès, d’où s’étaient échappés quelques litres de pétrole. Vers 1000 m de profondeur, le forage avait traversé des niveaux riches en CO2, qui s’échappait parfois violemment (4000 m3 /heure lors d’une éruption soudaine). Le puits a été condamné définitivement, du moins jusqu’à cet incident d’octobre 2012.

Pendant son émission de 2012-2013 le pétrole ne jaillit pas du fait d’une forte pression dans la roche magasin (les niveaux de grès vers – 800 m), mais est remonté par les bulles de CO2 venant de plus profond, bulles remontant le long du forage, et poussant vers le haut le pétrole sus-jacent. On parle alors de gas lift . Ce pétrole est très riche en soufre (7%) et son utilisation nécessiterait de coûteux procédés de désulfurisation, qui ne sont rentables que pour des teneurs beaucoup plus basses.

Cet événement géologico-industriel pose deux types de question :

1) Le pétrole et le CO2 en Auvergne, leurs origines géologiques et l’histoire de leur exploitation.

2) Le devenir et la surveillance des innombrables forages, carrières souterraines et mines laissés à l’abandon un peu partout en France.

Le pétrole auvergnat est une vieille histoire. Les suintements de pétroles et de bitumes sont innombrables dans le quadrilatère Royat-Riom-Pont du Château-Vic le Comte. Des mines de bitumes furent exploitées dès la fin du 19è siècle ; la plus célèbre et la plus productive fut la mine des Rois à Dallet, qui a fourni plus de 58.000 tonnes d’hydrocarbure durant son siècle d’exploitation. C’est d’ailleurs près de ces suintements naturels d’hydrocarbures que furent forés les premiers puits de recherche pétrolière, le premier en 1883. Plus tard, les forages furent guidés par les études géophysiques. Plus d’une trentaine de forages furent effectués en un siècle, avec un résultat pétrolier quasi-nul. La sortie accidentelle de Cébazat en 2012-2013 fait sans doute de ce puits le plus productif des puits de pétrole auvergnats.
On peut s’interroger sur l’origine de la haute teneur en soufre ce ces hydrocarbures. Le lac de Limagne à l’Oligocène devait parfois fonctionner en bassin endoréique. Sans doute ce lac était-il parfois salé, en particulier riche en sulfates.

On peut se demander ce qui s’est géologiquement passé entre 1981 et 2012 pour qu’un puits qui n’avait fourni que quelques litres d’hydrocarbures en 1981 en produise plusieurs centaines de m3 trente et un ans plus tard ?

ECONOMIE DU PÉTROLE

Coup de baguette magique sur les chiffres des réserves mondiales

Les réserves totales des pays de l’OPEP ont connu une croissance vertigineuse de plus de 65 %, passant de 467,3 milliards de barils en 1982 à 771,9 milliards en 1991, sans qu’aucune découverte d’importance ne justifie cette hausse de plus de 300 milliards de barils.

Cette augmentation coïncide avec un nouveau système de quotas mis en application en 1986 par l’OPEP. Grâce à lui, les réserves prouvées de l’Arabie Saoudite passent de 169 à 260 milliards de barils, tandis que celles du Koweït augmentent de près de 50 %. Pour l’émirat d’Abu Dhabi, les 30 milliards de barils déclarés en 1985 se transforment en 92 milliards en 1988. Quant à l’Irak, les 49 milliards de barils de 1985 deviennent 100 milliards en 1988. Par un simple jeu d’écriture, un artifice comptable sans rapport avec la réalité, les pays de l’OPEP trouvent ainsi le moyen d’augmenter leurs revenus en exportant plus.

Téhéran a publié en 2003 une réévaluation de 35,7 % de ses réserves, les portant de 96,4 milliards de barils à la fin 1999 à 130 milliards à la fin de 2002. Pour les autorités iraniennes, cette réévaluation phénoménale serait justifiée par l’amélioration du taux de récupération de pétrole. Un argument qui suscite une profonde incrédulité chez tous les experts. Ces exagérations sont d’autant plus faciles que les réserves prouvées sont inventoriées par les Etats producteurs et les compagnies pétrolières, sans aucun contrôle extérieur. De plus, ces chiffres sont publiés chaque année par les deux annuaires de référence du monde pétrolier, BP Statistical Review et Oil and Gas Journal, qui ne s’interrogent jamais sur la fiabilité et la réalité de ces informations.

Selon le géologue Colin Campbell qui a travaillé pour Texaco, BP et Aramco, 46 % des ressources actuelles déclarées par les principaux pays de l’OPEP sont douteuses sinon fausses. Face à cette réalité, les gouvernements sont, selon lui, pathétiquement mal informés et mal préparés. La falsification des données officielles sur les réserves de pétrole encore disponibles est générale et systématique. Campbell affirme que si les chiffres réels étaient connus, ce serait la panique sur les marchés financiers.

Les tensions actuelles sur les prix découlent du tarissement des réserves disponibles qui coïncide avec un accroissement sans précédent de la consommation, notamment en provenance de la Chine et de l’Inde. Chaque jour, pour un baril de découvert, six barils sont consommés.

Une courte conclusion

Si la théorie abiotique n’a jamais été confirmée c’est principalement pour une question géopolitique. Si le pétrole est produit d’une façon qui peut être répétée, ce carburant soit disant fossile pourrait devenir une source d’énergie renouvelable et les lobbies pétroliers devront revoir leur système et profit.

Sources :

http://www.epochtimes.fr/le-petrole-ne-serait-pas-un-combustible-fossile-10791.html

http://planet-terre.ens-lyon.fr/image-de-la-semaine/Img415-2013-02-18.xml

https://www.breizh-info.com/2018/01/22/86554/environnement-y-a-t-petrole-bretagne

http://www.eric-laurent.com/article-15569262.html

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